Guy Raffi s'est éteint

« Guy Raffi vient à son tour de nous quitter.

Il fait partie de ces hommes et femmes comme Anne David, Philippe Vianney, Pierre De Saintignon, Marie Thérèse Cheroutre, Henri Thery et bien d’autres qui m’ont entouré pour préparer l’après ADAP (Association pour le développement des associations de progrès) et le lancement de la Fonda en 1981.

Il a été secrétaire général de l'ADAP et un des organisateurs du dernier colloque de celle-ci à Grenoble en janvier 1981. Il est resté membre du bureau de la Fonda dès sa création, jusqu’à son départ en 1987.

Guy Raffi faisait partie de ces hauts-fonctionnaires qui ont suivi François Bloch-Lainé dans les années 1970 pour renouveler la vie associative à travers la construction de véritables règles contractuelles entre les pouvoirs publics et le secteur associatif, qui lui était totalement inféodé. Ce renouvellement passait aussi par une réflexion innovante sur la place du mécénat et du bénévolat.

Toutes ces préconisations menées par l'ADAP et surtout commencées à être mises en œuvre par la Fonda naissante font l’objet d’un livre, Les Associations, paru aux éditions La Découverte, que Guy co-rédigea avec Solange Passaris, alors qu’il était secrétaire général de la Fonda en 1984.

En 1987, Guy Raffi quitta le conseil d’administration de la Fonda, lorsqu’il prit des responsabilités au sein du Parti socialiste.

Guy Raffi a été un homme de grand talent, remarquable par son esprit de synthèse et un militant associatif ouvert aux grands problèmes du monde. Il a présidé pendant de longues années  l’Inodep, institut œcuménique du développement des peuples, créé par le brésilien Paolo Freiré.

Merci à Guy pour tout ce qu’il a apporté à la vie associative. »
 

— Frédéric Pascal, premier président de la Fonda