Engagement

Dossier « Écologie : un combat, des engagements » de la Tribune Fonda

Tribune Fonda N°259 - Écologie : un combat, des engagements - Septembre 2023
La Fonda
L’accélération de la crise écologique suscite des mobilisations d’ampleur et de formes variées. Pourquoi et comment certains citoyens s’engagent-ils dans un combat pour l’environnement ? Quels sont les obstacles qu’ils rencontrent ? Le numéro 259 de la Tribune Fonda explore quelques-uns des freins à l’engagement écologiste.
Dossier « Écologie : un combat, des engagements » de la Tribune Fonda
« Écologie: un combat, des engagements » de la Tribune Fonda © Anna Maheu / La Fonda

Sommaire

Tribune Fonda 259 © Anna Maheu / La Fonda

Condensé

« Nous sommes entrés dans un tunnel de difficultés climatiques, démocratiques, sociales et géopolitiques. » Entretien avec Dominique Bourg

L’engagement pour la cause écologique peut être militant, associatif ou politique. Plus grande prise de risque, la désobéissance civile tente de faire évoluer une norme de droit en s’opposant à sa forme actuelle. Des scientifiques n’hésitent pas à s’engager dans de telles actions, symptôme que les moyens d’alerte utilisés jusque-là ont échoué.

Le politique et l’économique refusent de voir la catastrophe écologique, s’appuyant sur de puissants mécanismes de déni climatique et de refus d’agir. La crise écologique interroge en effet notre rapport au progrès ainsi que les différentes dominations à l’oeuvre depuis le néolithique. Il est temps de basculer dans une nouvelle civilisation.


À lire pour aller plus loin : Dominique Bourg et Philippe Zaouati, La Finance face aux limites planétaires, Actes Sud, 2023.

1001 engagements pour l'environnement [Cartographie]

« La peur instaurée dissuade l’engagement.» Entretien avec Bénédicte Hermelin

Depuis sa mise en application, le contrat d’engagement républicain (CER) est utilisé contre les associations qui protègent l’environnement pour limiter leur liberté d’interpellation. La loi Séparatisme n’est néanmoins qu’une partie du problème. La lutte contre l’agribashing, concept sans fondement juridique, de la cellule Déméter, ainsi que les démonstrations de force démesurées lors de manifestations et le dénigrement des militants avec des termes comme l’écoterrorisme instaurent une peur délétère pour l’engagement écologiste. La France a, à ce sujet, été rappelée à l’ordre par groupe de rapporteurs des Nations Unies.

À lire pour aller plus loin : France Nature Environnement, « L’État doit stopper les violences et intimidations envers FNE », Reporterre, 22 juin 2023, [en ligne].

« Au moins j'agis.» par Mathilde Imer

Si les formes d’action pour protéger l’environnement sont variées, allant d’actions en justice aux pressions financières, elles se heurtent à un constat d’échec. Malgré un diagnostic de dérèglement climatique aujourd’hui majoritairement accepté, les mobilisations des dernières décennies n’ont pas permis d’avoir une action suffisamment rapide et radicale. Ce passage à l’action ne pourra avoir lieu sans volonté politique ni la création d’un avenir désirable et écologiquement soutenable.

À lire pour aller plus loin : Corinne Morel Darleux, Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce, Éditions Libertalia, 2019.

Accompagner l'engagement citoyen - Astérya [Cas pratique]

Le laboratoire d’idées écologie, un espace pour lutter contre les injustices environnementales et sociales. par Elisabetta Bucolo [Cas pratique]

Construire des politiques publiques avec les habitants – Conférence climat à Ivry [Cas pratique]

L’intermédiation, levier de l’engagement écologiste en quartiers populaires (et ailleurs !) par Léa Billen

Dans les quartiers populaires, militants et militantes associatifs, techniciens et techniciennes de collectivité, gardiens d’immeuble, anciens et anciennes du quartier soutiennent les personnes qui s’engagent. Ces acteurs intermédiaires mobilisent, maillent le territoire, outillent et forment. En facilitant l’engagement d’un public confronté aux inégalités sociales et écologiques, l’intermédiation peut contribuer à articuler les questions écologiques et sociales. Néanmoins cela ne pourra avoir lieu sans réaffirmer la dimension politique, et non technicienne, de l’écologie.

À lire pour aller plus loin : Maïté Juan, Elisabetta Bucolo, Nathalie Blanc et Léa Billen, Accompagner les citoyen·nes pour la transition écologique, économique et sociale, ADEME, mai 2023.

Analyses et recherches