FAIRE LE PONT ENTRE LES CITOYENS ET LES ASSOCIATIONS
« De nombreuses personnes voudraient s’engager, mais elles ne savent pas comment faire » explique Mona Gorce. « Elles ne trouvent pas de structures qui leur correspondent, car les associations n’ont pas nécessairement le temps ni les moyens de les accueillir », poursuit-elle. C’est face à ce constat qu’en décembre 2014, l’association Astérya est née. Astérya fait le pont entre différents mondes, ceux du travail social, des associations et de la participation citoyenne entre autres. Son objectif ? Favoriser l’engagement citoyen pour une société plus solidaire, plus écologique et plus démocratique. Son champ d’action est francilien.
OUVRIR LE CHAMP DES POSSIBLES DE L’ENGAGEMENT
Un travail de sensibilisation, pour montrer la variété des actions engagées possibles, est mené pour réveiller les envies d’agir. « Les personnes, surtout quand elles sont éloignées de cette culture associative, ne savent pas quoi faire et pensent souvent qu’elles n’ont pas de compétences à apporter », observe Mona Gorce. Pour y remédier, Astérya met en lumière des initiatives existantes et des acteurs mobilisés sur des thèmes variés, que ce soit lors de Cafés Envie d’agir ou dans le Guide pour Agir à Paris et villes voisines.
Il recense 211 manières d’agir et plus de 600 contacts.
ACCOMPAGNER PAS À PAS VERS L’ENGAGEMENT
L’équipe d’Astérya propose un accompagnement personnalisé des personnes souhaitant s’engager.
Elle tente de lever les freins à l’engagement, en partant des envies et des contraintes de la personne.
Des accompagnements collectifs sont également organisés dans des structures d’accueil de personnes. L’objectif est de développer ensemble un projet solidaire ou écologique. Par exemple, un groupe de personnes cérébro-lésées accueillies par l’association LADAPT a construit en 2021 une vidéo explicative sur les enjeux du handicap invisible, puis l’année suivante a organisé une Gratiferia 1 .
LES TRANSFORMATIONS SUSCITÉES PAR L’ENGAGEMENT
« S’engager, c’est transformateur. Ça renforce plein de choses : l’estime de soi, la sociabilité, l’acquisition de nouvelles compétences, etc. Et ce tout particulièrement pour les personnes en situation de vulnérabilité », indique Mona Gorce. C’est le cas notamment de deux personnes en demande d’asile qui assurent chaque semaine, à la Terre d’Écologie Populaire de Ménilmontant, une permanence de coiffure gratuite ou bien encore d’un jeune homme avec un handicap psychique qui s’engage dans une ferme urbaine et anime des ateliers de sensibilisation. « Ces personnes obtiennent de la reconnaissance sociale, gagnent en responsabilité et sortent d’une posture de bénéficiaire. Ils participent de leur manière à la société » complète-t-elle. L’engagement peut favoriser l’inclusion sociale des plus vulnérables, encore faut-il que les associations se saisissent pleinement de cette dimension.
- 1Gratiferia est un néologisme espagnol signifiant « foire gratuite ».
