→ Voir les 6 formes d'engagement pour l'environnement « par le bas »1
Avec l’engagement éducatif, des citoyens organisent des actions de sensibilisation au vivant, notamment dans les milieux scolaires. Cette forme historique d’engagement mobilise surtout des personnes diplômées, issues de classes moyennes et aisées.
L’engagement productif comprend les jardins partagés ou le recyclage de déchets au sein d’une ressourcerie, comme l’adhésion à un mouvement d’énergie citoyenne. Ces pratiques transformatrices des milieux par les habitants eux-mêmes sont souvent portées par des néophytes, qui se présentent comme apolitiques2 .
En 2020, neuf Français sur dix habitaient dans l’aire d’attraction d’une ville3 , ce qui influe sur leur perception de l’environnement. L’engagement récréatif devient alors un moyen pour les citadins de se reconnecter à des formes de nature au travers de séjours en forêt par exemple.
Des citoyens construisent des habitats pour les animaux, achètent des terres pour des forêts primaires, ou bien aident la migration d’espèces. Toutes ces actions constituent l’engagement de protection du vivant, centré sur la préservation des équilibres des écosystèmes
L’engagement protestataire va des actions légales, comme les manifestations, à la désobéissance civile. Les militants protestataires peuvent ainsi occuper des lieux ou des espaces, en s’installant par exemple dans des zones à défendre (ZAD).
Au niveau mondial, plus de 2000 actions en justice dans le domaine de l’environnement ont été intentées depuis 1984 contre des États, des collectivités territoriales ou des entreprises4 . L’engagement judiciaire est ainsi une nouvelle carte à jouer pour les protecteurs de l’environnement.
→ Voir les 6 formes d'engagement pour l'environnement
- 1Nathalie Blanc, Cyria Emelianoff et Hugo Rochard, Réparer la Terre par le bas, Éditions Le bord de l’eau, 2022.
- 2Nathalie Blanc et Flaminia Paddeu, « L’environnementalisme ordinaire.
Transformer l’espace public métropolitain à bas bruit. », EspacesTemps.net, 2018. - 3Insee, « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville » Insee Focus, n°211, 2020.
- 4Joana Setzer et Catherine Higham (Grantham Research Institute on Climate change and the environnement), Rapport « snapshot » de 2022 sur les tendances mondiales des litiges liés au changement climatique, juin 2022, [en ligne].