Sommaire
« Nous assistons à une véritable renaissance de certaines campagnes. », entretien avec Vincent Grimault
Des engagements en ruralité en profonde mutation par Éric Rossi
L’engagement des jeunes ruraux au prisme de l’Observatoire des jeunesses du Lot par Christophe Dansac, Sophie Ruel et Cécile Vachée
L’engagement, levier de transformation des territoires ruraux par Myriam Bouzeriba et Pierrick Morin [Initiative]
« La mobilité a toujours été une question sociale, exacerbée dans le contexte rural. », entretien avec Aurore Flipo
« Dans les commerces citoyens, les habitants participent à construire les villages dans lesquels ils vivent. », entretien avec Anne Lascaux et Claire Delfosse
L’engagement en ruralité, une nécessité par Bertrand Coly
L’accompagnement de la vie associative en ruralité : retour d’expérience de Montrevault-sur-Èvre par Nicolas Fribault
Quand la philanthropie s’adapte aux enjeux des acteurs associatifs ruraux par Cécile Daclin
Condensé
« Nous assistons à une véritable renaissance de certaines campagnes. », entretien avec Vincent Grimault
Alors qu’il est difficile de distinguer villes et campagnes, du fait notamment de la périurbanisation accélérée, le bon critère pour lire la dynamique d’un territoire n’est pas sa densité, mais son environnement macro-régional. L’éloignement des services publics, leur accès rendu difficile par la numérisation sont des problèmes nationaux et non seulement ceux des ruralités.
À lire pour aller plus loin: Vincent Grimault, La Renaissance des campagnes, Seuil, 2020.
Des engagements en ruralité en profonde mutation par Éric Rossi
Le milieu rural est une terre d’engagement à la croisée de différents héritages : confessionnel, politique, syndical, etc. Malgré une vitalité associative, le bénévolat en milieu rural connait un vieillissement de ses dirigeants et un fort turn-over des jeunes responsables. Par ailleurs, de nouvelles modalités et de nouveaux lieux d’engagement se développent.
À lire pour aller plus loin: Avise et Réseau des collectivités territoriales pour une économie solidaire (RTES), L’ESS dans les territoires ruraux, juin 2019, [en ligne].
L’engagement des jeunes ruraux au prisme de l’Observatoire des jeunesses du Lot par Christophe Dansac, Sophie Ruel et Cécile Vachée
Éloignés des instances de participation et des espaces de représentation, les jeunes ruraux sont aussi confrontés à la rareté des équipements socioculturels susceptibles de faciliter leur participation à la Cité. Pour autant, ils déclarent des niveaux d’engagement actuel et futur supérieurs à ceux des jeunes urbains. Dans les deux populations, les inégalités sociales face à l’engagement restent prédominantes.
À lire pour aller plus loin: Cécile Vachée, Christophe Dansac et Sophie Ruel, Les jeunes ruraux, des « jeunes sans Cité » ? Une étude quantitative des implications citoyennes des jeunes Lotois, 2017.
L’engagement, levier de transformation des territoires ruraux par Myriam Bouzeriba et Pierrick Morin [Initiative]
« La mobilité a toujours été une question sociale, exacerbée dans le contexte rural. », entretien avec Aurore Flipo
Le retrait des services publics se traduit en ruralité par une augmentation des distances, de même que l’éloignement des activités des villages. La voiture individuelle a modifié les pratiques et les paysages jusqu’à devenir indispensable. Pour autant, il s’agit d’un mode de transport inégalitaire. La mobilité devient alors un sujet d’engagements, formels comme informels. Divers acteurs associatifs se sont saisis de la question de la mobilité, pour répondre à une demande sociale forte qui ne trouvait pas d’interlocuteurs.
À lire pour aller plus loin: Aurore Flipo, Madeleine Sallustio, Nathalie Ortar, Nicolas Senil et Kevin Cariou, La transition mobilitaire en territoire peu dense, Ademe, 2021, [en ligne].
« Dans les commerces citoyens, les habitants participent à construire les villages dans lesquels ils vivent. », entretien avec Anne Lascaux et Claire Delfosse
Les commerces citoyens sont des structures dans lesquelles les habitants s’impliquent dans la vie locale : épiceries participatives, cantines, cafés associatifs, mais aussi conciergeries, librairies associatives ou recycleries. Véritables laboratoires des pratiques démocratiques, ils permettent aux habitants de façonner la société dans laquelle ils évoluent. Ces commerces restent néanmoins des structures fragiles, peinant à trouver des modèles socio-économiques pérennes.
À lire pour aller plus loin: Claire Delfosse, « L’alimentation : un nouvel enjeu pour les espaces ruraux », L’Information géographique n° 83, 2019.
L’engagement en ruralité, une nécessité par Bertrand Coly
Pouvant moins s’appuyer sur les structures publiques et privées que les urbains, les ruraux connaissent une nécessité à s’engager. Une interconnaissance forte simplifie également les mobilisations, notamment informelles. Variés, les engagements des ruraux sont néanmoins tous confrontés à la question du renouvellement des gouvernances.
À lire pour aller plus loin: Bertrand Coly et Danielle Even (CESE), Place des jeunes dans les territoires ruraux, 2017.
L’accompagnement de la vie associative en ruralité : retour d’expérience de Montrevault-sur-Èvre par Nicolas Fribault
Située dans une région avec une forte culture de l’engagement, Montrevault-sur-Èvre est une « nouvelle commune », regroupant 11 bourgs du même canton. Ce regroupement en 2015 a été l’occasion de repenser la vie associative au niveau de la commune, instaurant un dialogue constructif entre collectivité locale et acteurs associatifs.
À lire pour aller plus loin: Étienne Davodeau, Les Mauvaises Gens, Delcourt, 2005.
Quand la philanthropie s’adapte aux enjeux des acteurs associatifs ruraux par Cécile Daclin
Depuis 2008, la fondation de l’entreprise Réseau de transport d’électricité (RTE) pour les ruralités observe que les besoins des territoires ruraux, comme les projets associatifs pour y répondre, varient. Point commun de toutes les ruralités, la faible densité est un frein à l’engagement dans le sens où elle fragilise les modèles économiques des associations. Pourtant il existe également un « effet ruralité » : dans les territoires les moins denses, où il y a le moins de services, des collectifs d’acteurs se forment pour répondre aux besoins du territoire.
À lire pour aller plus loin: Entreprendre la ruralité, Entrepreneuriat de territoire, mars 2025.