La Fonda vue par Florence Grelet
1996, souhaitant travailler à temps partiel, j’atterris à la Fonda ou plutôt devrais-je dire j’alunis, tant le monde des entreprises marchandes duquel je viens est différent.
Recrutée pour assurer le secrétariat du Comité européen des associations d’intérêt général (CEDAG) et de la CPCA (futur Mouvement associatif), j’apprends petit à petit à naviguer parmi les acronymes, à comprendre le fonctionnement des instances européennes et françaises, et ce pendant quatre années. Puis les deux associations prenant leur indépendance, mon travail s’oriente vers les travaux de la Fonda.
Mais qu’est-ce que la Fonda ? Association pour la promotion de la vie associative, laboratoire d’idées, think-tank ? Différentes baselines pour un même principe d’action, travailler en profondeur des concepts novateurs, puis laisser le soin à chacun de se les approprier. J’avoue avoir mis un certain temps pour exprimer les choses aussi clairement.
Oui, mais plus concrètement, me demande-t- on souvent… Les premiers travaux visaient à faire dialoguer les différents acteurs du monde associatif aux idéologies si dissemblables, travail sans cesse à remettre sur le métier !
Puis, toujours précurseur des évolutions de la société, et au fil des présidences, la volonté de travailler en région, la mise en avant de l’importance de la vitalité associative pour la démocratie, et le pouvoir d’agir, l’ouverture du grand chantier de la prospective pour lever le nez du guidon.
Travailler dans une structure toujours en évolution demande une certaine flexibilité. Les tâches et les responsables changent au fil du temps, sans parler du développement de la technologie. Passer de l’envoi de fax à webmaster, c’est cela qui me plaît !
Les travaux et la revue de la Fonda reconnus pour leur qualité sont cependant qualifiés de « perchés » par certains et restent trop peu connus. Il est vrai que les belles intelligences à l’oeuvre sont parfois un peu ardues à comprendre pour celles et ceux qui ne sont pas familiers avec ces notions. Un premier essai de simplification avec « Faire ensemble » est une réussite. Puis entre en jeu le pôle communication qui clarifie le langage et l’image.
Tout cela est bien entendu rendu possible grâce aux idées toujours foisonnantes et créatrices des administrateurs et bénévoles, leur mise en application par une petite équipe de salariés énergiques et motivés. L’esprit d’entraide et la bienveillance toujours présents permettent de surmonter les difficultés.
Voici un tableau bien idyllique, cependant n’occultons pas la course après les financements, les relations parfois délicates entre bénévoles et salariés, la difficulté à fidéliser les adhérents, les surcharges de travail….
Mais grâce à une grande adaptabilité et la multiplicité des compétences, en 2023 la Fonda est plus que jamais présente et nécessaire dans l’écosystème associatif.
L’aventure continue avec un leitmotiv : pas de routine à la Fonda !