Des engagements variés
Dans les territoires ruraux, il est nécessaire de s’engager. Nous pouvons moins nous appuyer sur les structures publiques et privées que les urbains. Si nous souhaitons qu’il se passe quelque chose, il faut être acteur.
En parallèle, les personnes se connaissent mieux et peuvent plus facilement se mobiliser pour « donner un coup de main », en prenant part par exemple au club de foot ou en tant que parents d’élève.
Il existe aussi une tradition de la transmission de l’engagement dès le plus jeune âge. Les jeunes ruraux sont incités à s’engager, par exemple en tant que sapeurs-pompiers1.
Les engagements des habitants des territoires ruraux sont bien présents et variés. Comités des fêtes, jeunes agriculteurs, foyers ruraux, clubs sportifs, scoutisme ou associations culturelles en sont des illustrations.
Un engagement politique existe. Il se matérialise sous la forme de mobilisations citoyennes pour améliorer les conditions de vie, par exemple en s’opposant à la fermeture d’une maternité ou pour conserver des arrêts réguliers à la gare.
Nous observons également le développement de tiers lieux dans les ruralités. Ils permettent de recréer des liens à l’échelle des territoires.
Le renouvellement des gouvernances associatives
Aujourd’hui, pour renforcer l’engagement dans les territoires ruraux, il est nécessaire de davantage impliquer les personnes concernées dans le fonctionnement des associations et de renouveler leur gouvernance.
Nous pourrions aussi, dès le plus jeune âge, davantage donner des responsabilités aux jeunes pour que cela nourrisse leur parcours de vie d’engagement. Les associations d’éducation populaire jouent un rôle actif pour favoriser l’émancipation ! Cependant, cela suppose de leur donner des moyens, notamment financiers, nécessaires pour y parvenir.
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Bertrand Coly et Danielle Even (CESE), Place des jeunes dans les territoires ruraux, 2017.