Sommaire
- « Réconcilier les droits culturels et la démocratisation de la culture » Entretien avec Marie-Claire Martel
- La place de la culture dans le monde associatif par Anna Maheu
- Les bénévoles, mémoire vive des festivals par Stéphanie Havet-Laurent et Vincent Salaun
- Les Murs à pêches, défendre la verdure par la culture [Initiative]
- Qui paye pour la culture ? par Anna Maheu
- Cultures du cœur, conjuguer inclusion et culture [Initiative]
- « La musique classique n’a rien de poussiéreux. » Entretien avec Zahia Ziouani
- « La culture, un levier d’insertion sociale et professionnelle pour les jeunes. » Entretien avec Bouchra Aliouat
- Les Têtes de l’art, faire culture avec tous [Initiative]
- Se retrouver autour d’une caméra Entretien avec Alice Blanc
Condensé
« Réconcilier les droits culturels et la démocratisation de la culture », entretien avec Marie-Claire Martel
Les droits culturels sont les libertés de création, de diffusion, de participation à la vie culturelle, mais aussi d’élaboration et de mise en œuvre des politiques culturelles. Alors que la France se réclame depuis les années 50 d’une démocratie culturelle, l’expression artistique et culturelle est tenue à bout de bras dans les territoires sans institutions publiques par des associations. Ces quelque 350 000 associations culturelles peinent pourtant à faire reconnaître leur apport au vivre ensemble et sont confrontées à plusieurs mouvements de fond : une baisse des budgets, un faible retour du public et la concentration du bénévolat sur les épaules de quelques-uns.
À lire pour aller plus loin : COFAC, « Rentrée 2022 : l’état des lieux », 4e Baromètre Flash de la COFAC, [en ligne], juin-juillet 2022.
La place de la culture dans le monde associatif par Anna Maheu
Les associations culturelles représentent en 2017 près de 23 % de l’ensemble des associations. Le domaine associatif culturel est en effet particulièrement dynamique. Les associations culturelles constituent plus du quart (27 %) des associations employeuses tous secteurs confondus. 89 % des associations culturelles sont non employeuses en 2017. Leurs activités sont portées par 7 millions de participations bénévoles.
À lire pour aller plus loin : Jean-Philippe Rathle (ministère de la Culture), Les associations culturelles : état des lieux et typologie, septembre 2019.
Les bénévoles, mémoire vive des festivals par Stéphanie Havet-Laurent et Vincent Salaun
Les festivals de musiques ont besoin d’une identité stable pour reproduire chaque année un cadre propice à la fête et perdurer. Au sein des festivals, ce sont les bénévoles qui assurent le lien entre les différentes éditions, ils sont la mémoire vive et fonctionnelle du rassemblement festif. Pour ces événements culturels, il est donc essentiel de conserver le lien avec les bénévoles, même hors du rendez-vous annuel. Les bénévoles dans les festivals sont aussi des acteurs de la culture, qui contribuent à son rayonnement sur le territoire.
À lire pour aller plus loin : Stéphanie Havet-Laurent et Camille de Bovis, « À quoi servent les bénévoles ? », dans Hervé Defalvard, Culture & économie sociale et solidaire, Presses universitaires de Grenoble, 2019.
Les Murs à pêches, défendre la verdure par la culture [Initiative]
Qui paye pour la culture ? par Anna Maheu
En 2020, la valeur ajoutée de l’ensemble des branches culturelles s’établit à 46,1 milliards d’euros, soit 2,2 % du Produit intérieur brut (PIB). Le poids économique des associations culturelles est, quant à lui, évalué à environ 11 milliards d’euros. Mais si les associations culturelles employeuses avec un budget supérieur ou égal à 200 000 € représentent moins d’un quart de l’ensemble, elles concentrent les deux tiers du budget cumulé. Contrairement aux idées reçues, les associations vivent principalement à partir de ressources tirées de leurs activités.
À lire pour aller plus loin : Opale, Les associations culturelles employeuses en France, données 2018, 2020.
Cultures du cœur, conjuguer inclusion et culture [Initiative]
« La musique classique n'a rien de poussiéreux. », entretien avec Zahia Ziouani
Fondé en 1998, l’orchestre Divertimento est ancré en Seine–Saint-Denis. Il est porté par la vision ambitieuse de sa fondatrice Zahia Ziouani : amener la musique classique là où elle n’est pas ou peu présente. Cet acteur musical de premier plan joue donc autant dans les grandes salles de spectacles que des lieux de proximité en milieu rural, dans des établissements scolaires ou carcéraux, etc. L’orchestre propose également des spectacles pluridisciplinaires et une académie pour former des jeunes issus de quartiers prioritaires et du milieu rural.
« La culture, un levier d'insertion sociale et professionnelle pour les jeunes. », entretien avec Bouchra Aliouat
Depuis plus de dix ans, KPMG expérimente une forme de culture inclusive en partenariat avec des lycées professionnels de Quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) et des institutions culturelles de renom. Dans ces programmes, les jeunes sont dans une posture active, s’essayant au récit d’œuvre, à la performance musicale ou théâtrale. Construits avec des professionnels de la culture, ces programmes développent la cohésion de classe et les compétences interpersonnelles des jeunes. Si la généralisation de ce type de programmes, et plus globalement de véritables programmes d’égalité des chances et d’inclusion dans la culture, est nécessaire, leur financement reste problématique à ce jour.
Les Têtes de l'art, faire culture avec tous [Initiative]
« Se retrouver autour d'une caméra », entretien avec Alice Blanc
Née au sein du collectif lyonnais de réalisateurs et réalisatrices Entre les mailles, l’association d’éducation aux images Archipel rend la pratique audiovisuelle accessible au plus grand nombre. Tous ses intervenants sont des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel. En transmettant leur maîtrise des images, ils transmettent aussi un langage qui permet de s’exprimer autrement. Expérience extrêmement collaborative, ces tournages et les projections des œuvres réalisées sont autant d’occasions de nouer des liens.