Associations et démocratie

« Les mouvements conservateurs ne sont aussi vocaux que parce que nous vivons une ère d’ouverture. »

Tribune Fonda N°265 - S’engager contre l’Autre - Mars 2025
Réjane Sénac
Réjane Sénac
Et Anna Maheu
Les engagements en déni de l’Autre, qu’ils soient xénophobes, misogynes ou racistes, sont-ils antirépublicains ? Pas si l’on considère que la République française s’est construite sur une exclusion fondamentale : celle des non-frères. Dans cet entretien, la politiste Réjane Sénac revient sur ses travaux autour des visions antinomiques de la République française qui s’exacerbent alors que nous vivons une ère d’ouverture et d’agrandissement de la communauté politique.
« Les mouvements conservateurs ne sont aussi vocaux que parce que nous vivons une ère d’ouverture. »
Inscription « Liberté Égalité Fraternité» sur le Palais des Ducs et des États de Bourgogne à Dijon © Elliott Brown
Propos recueillis par Anna Maheu. Dans les années 2010, vous avez travaillé sur l’exclusion des « non-frères » de la communauté des acteurs politiques. Qui sont les non-frères de la République française ? « Liberté, Égalité, Fraternité » : cette devise incarne la place centrale occupée par l’égalité dans la République française. En contraste avec les privilèges de l’Ancien Régime, il s’agit de faire advenir une société composée de citoyens libres et égaux. L’articulation entre les principes d’égalité et de liberté est au cœur de la démocratie libérale et de la République française. Qui sont le...
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Entretien