Projets en coopération

Comment raconter, transmettre et valoriser les apprentissages d’une coopération ? - « Coopérer : comprendre les obstacles pour agir »

La Fonda
Et Fondation de France, Réseau national des Maisons des associations (RNMA)
Lors des Rencontres « Coopérer : comprendre les obstacles pour agir », un échange entre pairs animé par Hannah Olivetti a tenté de répondre à la question suivante : comment raconter, transmettre et valoriser les apprentissages d’une coopération ? Au cours de cet atelier, Éric d’Engenières, directeur des programmes de la Fondation Entreprendre, a partagé son expérience de la « réponse collective ».

Objectifs de l'atelier

  • Approfondir un des obstacles concrets à la coopération territoriale : la transmission des apprentissages situés issus d’une démarche de coopération
  • Étudier le travail de capitalisation et de diffusion des résultats de programmes de « réponse collective » portés par la Fondation Entreprendre
  • Croiser les points de vue et échanger ensemble pour identifier de bonnes pratiques et des leviers d’action

L’importance de la capitalisation des coopérations

Le rôle de la capitalisation est important pour identifier ce qui dans un projet a bien fonctionné et ce qui a moins bien fonctionné. Pourtant les rapports de capitalisation sont souvent peu lus, et demandent un temps d’élaboration important. 

Il n’est pas toujours facile d’inclure les critiques, les retours négatifs, mais il faut aussi savoir en tenir compte. Le contenu transmis sera de meilleure qualité et plus riche d’enseignements s’il intègre également les critiques. 

Rappelons que la coopération est un acte de constitution d’un commun, mais aussi un ensemble de processus, de postures, de pratiques qui relèvent d’une certaine technicité. Comment alors réussir à en parler sans jargonner et en gardant des termes accessibles ? Dans ce contexte, il est important de veiller à ne pas faire du récit de la  coopération une injonction à coopérer. 

L’expérience de la Fondation Entreprendre

Depuis quatre ans, la Fondation Entreprendre expérimente la « réponse collective », un mode de coopération entre experts, acteurs associatifs et philanthropiques, avec le programme Entreprendre la Ruralité notamment. 

Le programme Entreprendre la Ruralité a été la première coopération lancée, avec un double objectif : dynamiser les territoires ruraux en y accompagnant des démarches entrepreneuriales et prouver que l’entrepreneuriat est un levier indispensable.

Le défi pour capitaliser cette coopération a été de tirer des enseignements transverses à partir d’expérimentations diverses. Quatre associations avaient mis en place différents accompagnements, sur quatorze départements au total. 

La troisième année du programme, le collectif a travaillé à la capitalisation collective des innovations majeures et bonnes pratiques associées, ainsi qu’à la formalisation de recommandations aux acteurs publics et privés. Il semblait important qu’il y ait des témoignages, mais aussi des apports conceptuels pour transmettre. 

Des leviers pour agir

  • Proposer des formats d’animation variés dans des lieux physiques, tels que des jeux, avec un travail sur le sensible, pour donner à vivre l’expérience de coopération
  • Porter une grande attention au processus, à la mise en œuvre, aux difficultés associées et comment elles ont été surmontées. Pour cela faire appel au récit, qui va intéresser par une mise en intrigue et des rebondissements.
  • Aller écouter les personnes qui ne sont pas dans la mise en œuvre directe du processus, mais concernées par les actions mises en place, et leur demander ce que l’action collective a changé dans leur vie. Pour cela il est possible d’organiser des temps de convivialité liés au projet et d’y recueillir ce qui s’y exprime.
  • Intégrer la question de la transmission dès la mise en œuvre de la coopération, en se posant dès le début la question de savoir comment l’expérience vécue pourra être retranscrite et retransmise.

Conclusion : Il n’y a pas de modèle précis de coopération, mais plusieurs formes existantes, propres à chaque expérience, dont il s’agit de relater la spécificité. Pour cela, 
il peut être utile d’associer dans le contenu de la transmission des apports conceptuels et des témoignages enfin, faire vivre la convivialité tout du long de la démarche permet à chacun de s’en sentir partie prenante.

Ressource pour aller plus loin :  Éric d’Engenières, « Comment la Fondation Entreprendre raconte, transmet et valorise les apprentissages de ses démarches de coopération », Supplément Tribune Fonda « Coopérer : comprendre les obstacles pour agir », septembre 2025.

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Ce compte-rendu a été rédigé sur la base d’une prise de notes de Suzanne Liaigre et d’une animation par Hannah Olivetti.. Il est mis à disposition sous la Licence Creative Commons CC BY-NC-SA 3.0 FR.


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