Apprendre à apprendre
Les organisations du travail par conséquent ont évolué plus vite que les compétences, et des pratiques nouvelles se sont installées : la résolution de problèmes en groupe, l’intensification du travail en équipe, l’analyse des pratiques, les retours d’expériences… avec pour corollaire l’autonomie, la discipline personnelle, et le postulat suivant lequel la capacité à apprendre d’une organisation constitue sa principale force, inférant un mode d’organisation particulier.
Conditions d’apprentissage organisationnel
Trois préalables ont été identifiés :
- un préalable managérial : la conviction partagée par une équipe de direction que tous les individus ont une capacité d’apprentissage permanent et un potentiel de développement ;
- un préalable organisationnel : une révision des outils de management et du rôle de la hiérarchie ;
- un préalable individuel : tous les acteurs, quels que soient leurs niveaux, ne doivent plus considérer leur savoir comme un pouvoir mais comme un atout au développement commun.
C’est avec l’articulation des trois volets que peut se mettre en œuvre concrètement un apprentissage organisationnel. Pour cela il faut privilégier :
- la résolution des problèmes en groupe et leur expérimentation ;
- l’exploitation des expériences pour en tirer les leçons par un retour réflexif sur la pratique et aux fins d’apprentissage ;
- la capitalisation, l’évaluation et le transfert des connaissances : c’est un point crucial ;
- la réflexion collective, le travail en réseau et la création de solutions reproductibles.
De plus, il est nécessaire de développer l’autonomie, la prise d’initiatives, les capacités de coopération et d’adaptation au changement, grâce à la participation de l’ensemble des personnes. Des médiations sont organisées pour la mise en place des modalités d’ajustement, d’évaluation en continu afin de permettre des réajustements pédagogiques ou de contenu.
Conclusion
L’organisation apprenante et l’apprentissage organisationnel ont pour objectif de long terme de faire évoluer les mentalités et les processus de développement de l’organisation. Ils doivent favoriser la capitalisation, la diffusion des bonnes pratiques, le retour d’expérience systématique sur les actions et les missions qui fondent l’organisation apprenante. Pour citer Peter Senge , les organisations apprenantes sont « celles où de nouveaux modes de pensée sont mis au point, où les aspirations collectives ne sont pas freinées, où les gens apprennent en permanence comment apprendre ensemble ».