Trouver un chez-soi relève du parcours du combattant pour les jeunes entre 16 et 30 ans. L’offre de logement temporaire est inadaptée à leurs besoins : habitations trop grandes, non meublées, onéreuses et éloignées des lieux de vie ou d’activité.
Cette pénurie de logements locatifs s’observe aussi bien dans les zones urbaines que dans les territoires ruraux.
Recours à la tiny house
L’association néoaquitaine Un Toit en Gâtine propose une solution innovante aux jeunes à la recherche de logement : la tiny house. L’espace y est optimisé pour offrir, en seulement 16 m2, un appartement confortable avec tous les espaces nécessaires pour dormir, se laver, cuisiner, etc. Le loyer mensuel pour y accéder est de 400 €.
L’association a obtenu de la CAF des Deux-Sèvres une aide équivalente à l’APL : étant mobile, la tiny house n’ouvre pas droit à l’allocation logement. L’UNHAJ se mobilise aux côtés des acteurs locaux pour que la réglementation nationale évolue.
La tiny house présente de nombreux atouts : elle est peu onéreuse à construire (environ 50 000 €), facilement déplaçable au moyen d’une remorque et, enfin, écoresponsable avec des toilettes sèches et un réservoir pour les eaux usagées.
Toutefois, son entretien peut être exigeant, car elle est plus sensible aux intempéries.
Développement en milieu rural
L’association Un Toit en Gâtine propose actuellement à la location six tiny houses dans les Deux-Sèvres pour amener l’habitat au plus proche de l’activité. C’est le fruit d’un travail de co-construction entre les acteurs locaux et les premiers concernés, les jeunes.
Ce projet inspire d’autres territoires, comme la Haute-Vienne où un consortium d’acteurs s’en empare pour favoriser l’insertion de personnes réfugiées. Encore au stade expérimental, ce projet de tiny houses est l’une des briques de l’offre de logements variée que développent les adhérents de l’UNHAJ pour répondre au mieux à la pluralité des besoins.