Depuis 8 ans, l’association VRAC crée des groupements d’achats dans les quartiers populaires et favorise un accès digne et durable à une alimentation de qualité. Aujourd’hui présente à Bordeaux, Brest, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Paris, Strasbourg, Saint-Étienne, Toulouse, Rennes, Lille et Die, l’association touche 10 000 personnes par an à travers ses groupements et animations.
Farine, miel, riz, lentilles, huile d’olive… Les produits vendus sont issus de l’agriculture locale/équitable/biologique et conditionnés en vrac, pour réduire les frais superflus et proposer une alimentation à prix juste. Il suffit de passer quelques heures dans un centre social le jour d’une distribution pour entendre qu’une maman ne donne plus que les « dattes de VRAC » à ses enfants.
Mais la démarche de l’association ne s’arrête pas là.
VRAC porte également un discours plus large auprès de ses adhérents : rémunération des producteurs, provenance des aliments…
Et lorsqu’on crée un cadre propice aux échanges, on mesure combien les habitants ont aussi une volonté de s’exprimer sur ces sujets et le souhait de consommer en étant attentifs à leur impact.
Dans cette continuité, VRAC a mis en place des concours de cuisine au cœur des quartiers. Les règles sont simples : les participants doivent réaliser des plats végétariens et intégrer des fruits de saison dans les versions sucrées. Le respect de ces impératifs est loin d’être évident quand on a toujours eu l’habitude de cuisiner des plats carnés mais VRAC s’associe à des diététiciens et à des chefs pour travailler avec leurs recettes avec les participants.
Lors du dernier concours de cuisine organisé, à Paris, un couscous avec de l’agneau s’est par exemple transformé en couscous aux fèves et petits pois frais. Les conseils des professionnels montrent que la viande et le poisson peuvent être moins fréquents, au profit de légumes frais, d’épices ou de sauces tout aussi goûteux et moins coûteux.
On travaille ainsi sur une consommation moins carnée sans être dans l’injonction ou la morale.
Ces temps festifs renforcent la vie de quartier, mettent en avant des savoir-faire culturels ou familiaux, valorisent la créativité des participants et ouvrent la discussion autour des enjeux environnementaux. Une manière de montrer aux élus et partenaires que la transition écologique ne doit pas se faire sans les quartiers.
Le discours de VRAC semble porter et être entendu puisque l’association a été lauréate du Plan de soutien aux associations de lutte contre la pauvreté dans le cadre du plan de relance. Cette confiance de l’État va permettre à VRAC de créer de nouvelles antennes dans les deux années qui viennent et de doubler le nombre de groupements d’achats.