Née avec la politique de la ville, complémentaire de l’école publique, aujourd’hui au cœur de la transition numérique, l’Afev a toujours eu pour but d’accompagner et de participer à la construction de politiques publiques sécurisant les parcours éducatifs des enfants et des jeunes les plus en difficultés.
Au-delà des inégalités sociales, c’est spécifiquement sur les inégalités éducatives que l’Afev concentre ses actions, surtout aux moments charnières de la scolarité (de la maternelle à l’enseignement supérieur), et en lien direct avec les familles, à domicile. Avec la mise en place de la Journée du refus de l’échec scolaire en 2008, l’Afev a mis en lumière la situation du décrochage scolaire en France. Chaque année, cet événement réunit les acteurs éducatifs et sensibilise le grand public à cette cause.
Depuis sa création, l’association a une conviction qui se confirme chaque année : la jeunesse, notamment étudiante, est massivement prête à s’engager contre les inégalités.
Être bénévole à l’Afev pour un étudiant, c’est à la fois se sentir utile, acquérir et valider des compétences complémentaires à son cursus, rencontrer des étudiants partageant les mêmes valeurs et, très souvent, initier un véritable parcours d’engagement.
Deux événements ont façonné le développement de l’Afev : les émeutes urbaines de 2005 et la crise sanitaire actuelle. Ces crises ont montré l’ampleur et l’accentuation des inégalités éducatives et sociales chez les jeunes, notamment celles et ceux issus de territoires concentrant le plus de difficultés.
Elles ont donné lieu à la construction de nouvelles politiques publiques (PRE, services civil et civique, 1 jeune / 1 mentor, etc.) et, dans le même temps, à un engagement important des jeunes. L’Afev participe de ces deux dynamiques et les relie.
L’accompagnement à la scolarité individuel à domicile d'hier est devenu le mentorat étudiant d'aujourd’hui.
Nous avons démontré que cette rencontre entre deux jeunes, à des moments différents de leurs parcours scolaires, pouvait permettre de lever des freins à l’apprentissage et à l’ambition scolaire pour l’un et de répondre à une quête de sens et d’expériences pour l’autre. Ils étaient quelques centaines il y a 30 ans ; ils seront nous l’espérons plus de 18 000 à la rentrée prochaine.