Huit salariés en situation de handicap collectent ces légumes déclassés auprès de producteurs locaux, les épluchent, les découpent et les mettent sous vide dans un atelier de 450 m2. Ils sont ensuite livrés aux cuisines centrales d’Avignon, de Monteux et de Pernes-les-Fontaines. Ils y deviennent des potages, des plats mitonnés et des desserts pour les hôpitaux, EHPAD, ou cantines scolaires de la commune. La légumerie travaille également avec des établissements privés comme des centres hospitaliers et commence à contractualiser avec Sodexo.
Avant la crise liée au COVID-19, la légumerie nourrissait près de 7 000 personnes par semaine.
La fermeture des cantines a drastiquement diminué les demandes, mais certaines communes ont alors choisi de rediriger leurs achats vers l’aide alimentaire d’urgence. La ville d’Avignon achète ainsi 120 kg de légumes frais prêts à cuisiner chaque semaine, pour qu’ils soient distribués par les Restos du Cœur, le Secours populaire et des épiceries solidaires de quartier.
Implantée dans l’écosystème local, la légumerie noue des partenariats avec des entreprises de consigne pour la restauration collective par exemple. Elle ne cherche pas, en revanche, à s’étendre au-delà du Vaucluse et des départements limitrophes pour limiter son impact environnemental en termes de pollution.
Pour les endroits hors de leur portée, son équipe pose les jalons pour un essaimage du projet, répondant aux nombreuses sollicitations, parfois même de la part d’élus ou de services techniques de mairies.
Grâce au soutien de la Fondation Yves Rocher, qui est devenue fondation-actionnaire, les Jardins de Solene pourront cette année changer d’échelle et développer de nouvelles actions comme la vente en grande distribution ou sur des plateformes numériques d’achat en ligne.