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Plusieurs ruptures à l’œuvre dans nos sociétés appellent à « faire ensemble » : celle du contrat civique, un contexte mondial mouvant, les urgences climatique et du pouvoir de vivre.
Plusieurs ruptures à l’œuvre dans nos sociétés appellent à « faire ensemble » :
- La rupture du contrat civique et le sentiment d’impuissance démocratique qu’elle entraîne. Les acteurs associatifs ont un rôle à jouer pour les contrer.
- Un contexte mondial qui a évolué significativement en moins de deux ans. Le COVID-19 a eu des incidences sur nos façons d’interagir, de travailler, de vivre. La mondialisation est contestée dans ce qu'elle produit de négatif. Elle est questionnée au regard des nouvelles attentes sociales, écologiques et économiques. La guerre en Ukraine est une remise en cause frontale des frontières internationales et de nos valeurs communes de la part d’un des membres du Conseil de sécurité de l’ONU.
- L’urgence climatique : nous avons trois ans pour agir et limiter les conséquences du réchauffement climatique.
- L’urgence du pouvoir de vivre, que l’on observe avec une inflation galopante et un risque croissant de tomber dans la pauvreté.
Ces urgences doivent nous amener à proposer des réponses fortes et la réponse politique n'est pas à la hauteur.
À la Fonda nous pensons qu'il faut changer de méthode et apporter des réponses en lien avec les individus, mais aussi les collectifs.
Avec lucidité : comment s’y prendre pour accompagner une structuration horizontale de la société ? Comment articule-t-on public et privé ? Comment articuler des intérêts et des échéances différentes ?
Il nous paraît essentiel d’éclairer, d’outiller et d’accompagner de nouvelles modalités d’action, fondées sur la mise en commun de moyens et de ressources au service d’une vision partagée et qui reposent sur le « geste associatif ».
Les expérimentations d’impact collectif, portées par des communautés d’action, permettent d’obtenir des résultats infiniment plus puissants que la logique prévalente de l’impact individuel où chacun agit séparément.
Nous défendons fortement l’Agenda 2030. Ainsi, l’ODD 17 nous apparait comme le plus dédié à nos actions, celui des coopérations, des partenariats, du Faire ensemble. Il nécessite d’être documenté, comme nous l'avons fait, avec le Comité 21 notamment.
Nous effectuons ce travail de documentation sans oublier nos valeurs : partager la connaissance, agir en partenariat, développer le pouvoir d’agir des personnes et des collectifs, et ne laisser personne de côté.
C’est pourquoi, nous avons conçu le jeu Faire ensemble, pour sensibiliser au « réflexe coopératif ». Depuis son lancement en septembre 2020, plus de 800 personnes ont pu tester cet outil.
Nous avons également patiemment documenté une cinquantaine de projets fondés sur la coopération entre acteurs d’horizons divers, pour en tirer des enseignements à caractère méthodologique. Ces projets sont consultables sur le site de la Fonda.
Un remerciement chaleureux doit ici être adressé à nos partenaires, qui nous ont fait confiance alors que nous observons une tendance à ne financer que de « l’impact ». La recherche, l’expérimentation et les fonctions supports sont pourtant une des conditions de « l’impact ».
Nous remercions également nos partenaires de terrain, le Centsept, l’ARS Île-de-France ou Ressources urbaines. Ils nous ont fait confiance pour déclencher, structurer et animer des communautés d’action engagées pour lutter contre la précarité énergétique, agir sur les déterminants de la santé, ou prévenir le décrochage scolaire.
Ces expérimentations nous ont permis de consolider un ensemble de ressources pour outiller les acteurs — en particulier le Guide méthodo- logique du Faire ensemble. L’ambition de cette université a été de partager ces travaux, de permettre aux participants de se les approprier, mais aussi de découvrir d’autres approches, de partager des retours d’expérience, de favoriser les liens, le partage des connaissances et l’interconnaissance — première marche vers une coopération réussie !