Économie sociale et solidaire

Intervention de Gabriela Martin à la table ronde « Repenser la prospérité » des Rencontres du développement durable qui rejoint la pratique de la prospective de la Fonda

Gabriela Martin
Gabriela Martin
Et Rencontres du Développement Durable, Institut Open Diplomacy
Dans cette intervention pour la 4e journée des Rencontres du développement durable (RDD) par l’Institut Open Diplomacy, la vice-présidente de la Fonda Gabriela Martin revient sur la pertinence des Objectifs de développement durable pour repenser la prospérité, notamment l'ODD 12. Si certaines entreprises sont alignées avec ces ambitions pour une prospérité responsable, comme celles de l’économie sociale et solidaire, les autres entreprises peuvent entreprendre par elles-mêmes, un cadre normatif pour les guider vers cette nouvelle prospérité́ semble nécessaire.
Intervention de Gabriela Martin à la table ronde « Repenser la prospérité » des Rencontres du développement durable qui rejoint la pratique de la prospective de la Fonda
4e journée des Rencontres du développement durable (RDD) par l’Institut Open Diplomacy © Adrien Thibault - Open Diplomacy

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Le social comme enjeu clé en matière de développement durable

La question environnementale est aujourd’hui posée avec de plus en plus de force. Qu’il s’agisse des événements climatiques extrêmes ou de la dégradation générale des conditions et de la qualité de vie, ceux qui contestent la responsabilité de l’activité humaine dans les atteintes à l’environnement sont de moins en moins nombreux. Face à ce constat, les réponses des dimensions économique et environnementale de l’approche du développement durable s’attaquent plutôt aux conséquences de dégradations. Par ailleurs, la dimension sociale semble être négligée. Pourtant reconnaître le rôle des acteurs sociaux en matière de développement durable est clé. Il en va de la soutenabilité de nos sociétés.

L’importance de l’ODD 17 « Partenariats pour la réalisation des objectifs »

Tous les ODD sont importants, et interdépendants. Toutefois l’ODD 17, clé de voûte de l’édifice, est celui indispensable à l’atteinte des autres : « Partenariats pour la réalisation des objectifs ». Les formes contemporaines du faire ensemble et les dynamiques du fait associatif contribuent à la vitalité démocratique de nos sociétés. La Fonda met l’accent sur les méthodes pour « faire ensemble » et s’intéresse aux conditions et étapes pour mettre en place une stratégie d’impact collectif.

Sur ce thème, La Fonda a notamment lancé le programme « Faire Ensemble 2030 ». Nous souhaitons le diffuser, car il vise à articuler la coopération des acteurs de la société civile pour bâtir un monde solidaire, durable et juste. Il se décline en :

  • un travail de recherche prospective autour des grands enjeux
  • l’animation de communautés d’actions autour de stratégies d’impact collectif
  • la création d’un jeu collaboratif pour sensibiliser aux ODD et aux objectifs d’alliances.

Documenter le « faire ensemble » pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD)

Face aux enjeux sociaux, démocratiques, économiques et environnementaux contemporains, faire ensemble est essentiel. Dès lors, le programme Faire ensemble 2030 favorise l’appropriation par la société civile des ODD, par la coproduction de connaissances, l’expérimentation de coopérations en réponse aux défis du développement durable, ainsi que la valorisation de la contribution des associations et de leurs partenaires. Ainsi, nous documentons la contribution massive des acteurs associatifs à l’Agenda 2030. Les fiches que nous mettons en ligne proposent une approche pratique du Faire ensemble. Elles mettent en lumière des initiatives conduites en coopération, et soulignent les principaux enseignements méthodologiques qu’en tirent leurs initiateurs. Documenter le Faire ensemble, c’est contribuer à son développement.

Nous accompagnons des collectifs d’acteurs dans la mise en place de leur stratégie d’impact collectif. Ce faisant, nous identifions des enseignements caractère méthodologiques, dans la perspective de les transmettre largement. Les exemples mis en lumière par la Fonda n’ont pas pour but d’être exhaustifs, mais d’offrir des éclairages inspirants sur les modalités de la coopération (enjeux et principes, méthodes, facteurs de réussite, écueils à éviter…). En développant le pouvoir d’agir des individus et des collectifs, les pratiques recensées favorisent les partenariats au service d’une société qui ne laisse personne de côté.

L’Agenda 2030 comme système de repères

Si l’Agenda 2030 fixe un horizon à quinze ans, qui permet de se projeter dans un avenir imaginable, il s’enracine dans l’action immédiate et quotidienne. Il n’a de sens que s’il permet d’éclairer toutes les catégories et toutes les formes de l’action collective. Il permet ainsi à ceux qui agissent localement de donner un sens global à leur action. Il organise un système de repères pour que les stratégies d’acteurs indépendants les uns des autres contribuent à une utilité environnementale et sociale planétaire.

Il ne manque plus que la reconnaissance des acteurs sociaux que sont les associations dans les dynamiques du développement durable. En effet, elles apportent des réponses adaptées et durables aux besoins d’un territoire. Elles témoignent d’un mode d’entreprendre local, humain et porteur d’impact social. Les collectivités prennent ainsi de plus en plus conscience de ce rôle économique des associations en les intégrant dans leur stratégie de développement économique.

Il reste cependant encore des marges de progrès pour reconnaître pleinement le rôle joué par les associations dans l’animation des territoires. Nous comptons sur cet élan qu’offrent les RDD, édition 2022 pour avancer de concert. Les prochaines étapes pourraient être de se doter d’une régulation de labels afin d’éviter pléthore des certifications sociales et environnementales. Pourquoi ne pas aller jusqu’à un seul et unique label ODD ?

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Analyse (préambule / éditorial)