« Des trajectoires d’engagement ont pu se ressourcer, se réorienter, ou bien faire leurs premiers pas à nuit debout. »
Tribune Fonda N°264
- Les moteurs de l'engagement -
Décembre 2024
Alexandra Bidet et Carole Gayet-Viaud
Décembre 2024
Une mobilisation nait-elle d’engagements ou l’engagement crée-t-il la mobilisation ? Les deux, ma générale, nous disent les sociologues Alexandra Bidet et Carole Gayet-Viaud dans leur enquête sur Nuit Debout, mouvement d’occupation éphémère de la place de la République à Paris en 2016. Dans cet entretien, elles reviennent sur la multiplicité des participations sur la place et leur caractère réflexif. Nuit Debout aura été un lieu d’apparition selon le concept d’Hannah Arendt : les participants ont pu y exprimer des engagements préalables, mais aussi se redécouvrir en quête d’un devenir collectif à penser et à bâtir.
Assemblée-générale de Nuit debout à Toulouse le 4 mai 2016 © Pierre-Selim
Propos recueillis par Anna Maheu.Comment nait Nuit Debout au printemps 2016 ? Carole Gayet-Viaud : Le mouvement apparait dans le prolongement de la mobilisation contre la « loi Travail » portée alors par la ministre du Travail du gouvernement de Manuel Valls, Myriam El Khomri. Alexandra Bidet : Le 31 mars 2016, dans la foulée de la fin d’une manifestation, il s’est agi de ne pas « rentrer chez soi », mais d’occuper la place de la République à Paris. Le mouvement s’est toutefois rapidement émancipé de cette origine, en même temps qu’il remettait en question la forme classique de mobilisation qu...
La suite de cet article est réservée à nos abonnés
S'abonner c’est :
- Avoir accès à tous les contenus de la Fonda
- Soutenir l'action d'une association indépendante et engagée en
faveur du monde associatif