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La communauté d’action est une rupture en matière d’animation de projets de territoire : elle oppose la coopération à la mise en concurrence, et repose sur la conviction que chaque acteur, fût-il modeste, détient une partie de la solution.
Ce nouveau mode d’animation demande des changements de posture radicaux : s’engager dans la durée, ne pas s’arroger tout le mérite, considérer les bénéficiaires comme des ressources à prendre en compte et non comme des problèmes à prendre en charge, sortir de son repli et faire de la place aux autres acteurs, comprendre leurs attentes comme leurs contraintes, etc.
Une telle approche est complexe, chronophage, et parfois déceptive parce que sans résultats immédiats. Mais la qualité des réponses et des résultats que permet le Faire ensemble justifient ces efforts.Et les communautés d’action sont promises à un bel avenir, à condition d’être outillées et accompagnées.
Les deux journées de l’Université avaient pour ambition de donner envie de coopérer, pour avoir plus d’impact ensemble qu’en agissant isolément. Les urgences sociales et environnementales sont colossales : nous n’avons ni les moyens ni le temps d'être atomisés.
Aussi, une fois les principes du Faire ensemble largement adoptés par toutes les structures, restera-t-il devant nous un défi majeur : faire système, c’est-à-dire, travailler la mise en cohérence des communautés d’action entre elles.
Ou comment, à force de s’agréger, des dynamiques de coopération territoriales peuvent-elles agir à la racine des problèmes et améliorer la vie des personnes, humaniser l’économie, préserver les ressources de la planète et vitaliser nos démocraties ?
La Fonda et ses partenaires continueront donc à peser dans le débat public, pour encourager les décideurs à soutenir et valoriser les communautés d’action, en promouvoir le développement, et en financer l’ingénierie associée.
Il ne s’agit pas d’améliorer à la marge des politiques publiques, mais bien de réformer voire transformer ce qui ne fonctionne pas. Éclairer, outiller et accompagner les acteurs, c’est nous redonner de la capacité d’agir.
La communauté d’action est une rupture en matière d’animation de projets de territoire qui demande des changements de posture radicaux.