Enjeux sociétaux

Ani'nomade, la médiation animale de la Cabane au CHU de Dijon [Initiative]

Tribune Fonda N°256 - Les associations, garantes de nos droits culturels - Décembre 2022
Ani'nomade
Et Hannah Olivetti
Depuis 2010, l’association Ani’nomade propose une variété d’activités de médiation animale en Côte d’Or, dans la région Bourgogne–Franche-Comté. L’un de ses programmes, Coup d’patte, améliore le bien-être des enfants hospitalisés au Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Dijon.
Ani'nomade, la médiation animale de la Cabane au CHU de Dijon [Initiative]
Un enfant hospitalisé nourrit un cochon d'Inde au CHU de Dijon grâce au programme Coup d'pattes © Ani'nomade

Différentes activités de médiation animale

La rencontre avec des animaux est source de mieux-être pour les personnes. « Un lien se crée spontanément, car les animaux ne jugent pas et montrent de l’affection », observe Claire Mongeot. En 2010, elle crée à Plombières lès Dijon, en Bourgogne–Franche-Comté, l’association Ani’nomade.

Ani’nomade organise des activités avec des animaux auprès de différentes personnes en situation d’isolement, que ce soit en raison de leur âge, de leur handicap, d’une convalescence, etc. L’association organise des formations autour de la médiation animale et des activités d’éveil à l’environnement.

Ani’nomade accueille aussi des groupes et des familles à la Cabane. Dans ce lieu, petits et grands, en familles ou en groupes, peuvent rencontrer des moutons, des lapins, des poules, des chèvres, des écureuils, etc.

Améliorer le quotidien des enfants hospitalisés

Hors de la Cabane, Ani’nomade anime le programme Coup d’patte depuis 2019 au centre hospitalo-universitaire (CHU) de Dijon. Grâce à la médiation animale, des enfants atteints de cancer et leurs familles bénéficient d’un moment de répit.

Alors qu’un enfant malade se replie généralement sur sa maladie, particulièrement dans le contexte anxiogène d’une hospitalisation, la simple présence d’un animal peut lui donner un sentiment de confiance affective1 . De telles visites hebdomadaires d’animaux sont organisées depuis 2002 dans les services pédiatriques de l’hôpital de Montréal pour enfants et depuis maintenant deux décennies au centre hospitalier de Québec (CHUQ)2 .

L’équipe d’Ani’nomade amène, chaque mardi et jeudi, un lapin, un chinchilla, un cochon d’Inde ou bien encore un phasme dans une salle dédiée du CHU. Ces animaux suivent un programme sanitaire spécial pour éviter tout risque de contamination. Ils sont hébergés dans le cocon d’Ani’nomade avec des visites hebdomadaires d’un vétérinaire. Ce projet est financé par Coup'd’pouce, une association d’aide aux enfants atteints d’un cancer en Bourgogne.

Les enfants peuvent s’émerveiller au contact d’un lapin, un chinchilla, un cochon d’Inde ou bien encore un phasme dans une salle dédiée du CHU.

Des moments de respiration pour petits et grands 

« Ces rencontres sont particulièrement attendues par les enfants. Ils choisissent leurs jours d’hospitalisation en fonction des venues d’Ani’nomade », explique Claire Mongeot. Ce sont des parenthèses dans le parcours de soins de ces enfants.

Les enfants peuvent s’émerveiller au contact des animaux, ils en prennent soin, ils vivent des échanges affectifs, etc. Ce sont aussi des moments de respiration pour les parents. Certains enfants en phase de rémission viennent même à la Cabane pour rencontrer les autres animaux d’Ani’nomade.

Ani’nomade permet au plus grand nombre, que ce soit à la Cabane ou dans les structures médicales, d’accéder à la médiation animale.

  • 1François Beiger, L’enfant et la médiation animale, Dunod, 2016.
  • 2Pierre Veret, « La Magie d’un rêve », dans Georges-Henri Arenstein & Jean Lessard, La Zoothérapie : nouvelles avancées, Les éditions Option Santé, 2009.
Cas pratiques et initiatives