L'endométriose, une maladie méconnue
Une Française sur dix en âge de procréer souffre d’endométriose1 . Encore méconnue du grand public et des professionnels de santé, cette maladie peut engendrer de nombreuses difficultés au quotidien (fatigue chronique, maux de tête, douleurs menstruelles, problèmes de fertilité, etc.).
Ces femmes connaissent des difficultés à trouver des professionnels de santé sensibilisés à l’endométriose. Elles sont également isolées et démunies face à cette condition chronique.
Du sport-santé vecteur de mieux-être
«Même s’il n’existe pas de traitement à l’heure actuelle, les femmes atteintes d’endométriose ont besoin d’apaisement», insiste Floriane Gandubert, enseignante en activités physiques adaptées pour l’association Siel Bleu.
Lors du premier confinement, elle a imaginé un programme de sport-santé à Angers. Douze participantes pratiquent des activités physiques adaptées, rencontrent des professionnels de santé et s'entraident entre pairs.
Un programme d'accompagnement ambitieux
Lancé en novembre 2021, cet accompagnement de six mois est rythmé par une heure d’activité physique adaptée chaque semaine. Stretching, pilates, zumba, et yoga sont au programme.
Les participantes rencontrent deux fois par mois un professionnel de santé (gynécologue, ostéopathe, acupuncteur, sexologue, etc.). En amont et aval du projet, elles réalisent un bilan physique et diététique. Le programme ne coûte que six euros par mois pour les participantes.
Des associations et des professionnels de santé mobilisés
L’accompagnement a lieu à Ma Salle Santé (labellisée «Maison Sport Santé»), un espace qui accueille les malades chroniques à Beaucouzé. Le projet reçoit rapidement le soutien d’EndoFrance, l’association française de lutte contre l’endométriose.
Floriane Gandubert a également rencontré deux gynécologues spécialisés sur l’endométriose du Centre hospitalier universitaire (CHU) d’Angers, le professeur Descamps et le docteur Delbos. Ils l’ont mise en relation avec la fondation les Ailes qui participe au financement du projet, rendant ainsi le programme accessible au plus grand nombre.
Les douze participantes se sentent désormais moins isolées face à la maladie et sont en relation avec des professionnels de santé compréhensifs. Floriane Gandubert souhaiterait pérenniser ce programme et le diffuser pour qu’un maximum de femmes puisse en bénéficier2 .
- 1Ministère de la Santé et de la prévention, «Prendre en charge l’endométriose : le ministère s’engage», 21 août 2019, [en ligne].
- 2Un objectif qui s’inscrit dans la loi 2022-296 du 2 mars 2022. Elle vise à développer la pratique d'activités physiques et sportives adaptées «à des fins de santé», notamment pour les patients atteints d'affection de longue durée.