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Les répondants à l'enquête quantitative La philanthropie prête à financer le changement systémique1 ont pu classer 8 pratiques différentes, particulièrement adaptées lorsqu’il s’agit de soutenir des projets systémiques.
Ces données ont été complétées par une étude qualitative menée auprès de 15 fonds et fondations2 . Elle nous apprend les principaux freins au développement des approches systémiques.
- Encourager les projets soutenus à collaborer avec d’autres organisations traitant du même sujet est une pratique répandue parmi les fondations.
- Seconde pratique souvent mise en place : compléter le soutien financier par un accompagnement non financier, pour aider l’organisation à opérer un changement.
- Une pratique qui reste à développer est de mettre en place un cadre de reporting simple, non contraignant et spécifiquement adapté à la nature de chaque projet.
- 50 % des répondants disent apporter un soutien financier sur le long terme, entre 3 et 5 ans minimum, aux projets soutenus.
- Enfin, les pratiques de sélection actuelles sont à rebours d'une approche systémique. Rares sont les fondations qui sont totalement proactives dans la sélection de leurs partenaires. Il conviendrait plutôt d'avoir des critères spécifiques permettant de sélectionner des porteurs de projets et des organisations ayant un objectif de changement systémique.
- Moins de la moitié des fonds et fondations interrogés adaptent le financement, son montant et fléchage en fonction de l'évolution du projet. Les financements totalement libres d’affectation, pratique revendiquée par les penseurs du changement systémique, sont rares et contredisent la volonté des fondations de comprendre et bien suivre l’utilisation des fonds.
- Les fondations interrogées font le point 1 à 2 fois par an avec chaque partenaire, puis demandent un reporting plus approfondi en fin de convention de partenariat.
- Collaborer avec d’autres financeurs sur les projets soutenus est une autre pratique encore peu répandue. « Jouer collectif », pour certaines fondations devant rendre des comptes à des actionnaires ou des donateurs, s’apparente plus à de la concurrence qu’à une intelligente mutualisation des moyens.