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Les indispensables

Les AOC constituent un ensemble de méthodes souples, cohérentes, qualitatives et coopératives pour analyser, planifier, suivre et évaluer des processus de changements «complexes ». Elles permettent de suivre l’action chemin faisant, d’en tirer des enseignements pour réorienter les actions à l’avenir.

Elles constituent également un vecteur de dépassement de la seule logique de projet, en le réinscrivant dans une vision partagée du changement social poursuivi à long terme et dans son contexte territorial.

Elles permettent, enfin, de formaliser la raison d’être des acteurs, des changements attendus, du rôle de chacun et la manière de suivre les effets des actions communes.

En 2019, le programme Changer les territoires par l’action collective (CHTAC) est venu prolonger les travaux du PRISME, tout en approfondissant la démarche territoriale. Il vise à aider les différents acteurs des territoires (individus, organisations, institutions, réseaux, collectifs, etc.) à travailler ensemble au profit d’une vision commune des transformations sociales souhaitées.

L’expérimentation menée proposait de se concentrer sur la structuration de dynamiques locales et de ne pas être « centré projet ». Elle a réussi à rassembler et expérimenter avec une quinzaine d’organisations membres du F3E et leurs partenaires sur le terrain, répartis dans dix pays.

Les AOC, articulées au territoire, amènent à penser différemment, favorisent la posture coopérative et ouvrent des perspectives de compréhension, d’analyse et d’alliance de manière plus systémique.

Les difficultés et bonnes pratiques

Les difficultés sont multiples, mais pas indépassables ! La construction d’une telle démarche demande du temps pour l’animation (mettre en place un suivi, synthétiser les enseignements, collecter et analyser les données), mais aussi pour les partenaires au projet.

Elle implique d’avoir des ressources financières dédiées, ainsi que des locaux, ce qui n’est pas toujours le cas. Une telle démarche participative peut créer des attentes. Il peut être difficile de les mettre en œuvre. Il est nécessaire de mettre en cohérence les conclusions tirées des ateliers participatifs avec les actions concrètes sur le fonctionnement de la structure.

De bonnes pratiques peuvent être adoptées :

• Demander aux partenaires financiers de financer le temps RH en interne pour faciliter l’animation de la démarche;
• Identifier de manière participative les changements structurants pour l’avenir, tout en prévoyant des temps pour les réinterroger et vérifier si la perception des changements est toujours la même;
• Travailler sur la posture de la fonction de soutien, en veillant tout particulièrement à la dimension participative;
• Répartir la fonction de soutien entre différentes personnes.

Ressources bibliographiques

• F3E, « Boîte à outils Approches orientées changement », [en ligne].
• F3E, Agir pour le changement. Guide méthodologique pour accompagner des processus de changement « complexe » : analyser, planifier, suivre et évaluer, 2014.
• La Fonda, « Changer les territoires par l’action collective », Fiches projets en coopération, juillet 2020, [en ligne].

Ce compte-rendu a été rédigé par Luc Hansen de la Fonda et relu par Paul Daulny du F3E dans le cadre de l’Université du Faire ensemble organisée par la Fonda. Il est mis à disposition sous la Licence Creative Commons CC BY-NC-SA 3.0 FR.

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