Les Rencontres nationales du RNMA organisées en 2018 ont pour thème « la co-construction dans toutes ses dimensions ». Autour d'expériences concrètes, l'idée est d'essayer de comprendre ce qui fait co-construction, comment ces dynamiques se mettent en place et se pérennisent.

Le RNMA consacre, le 13 décembre, une journée à l'étude de ces phénomènes de co-construction, et invite toutes les personnes intéressées à participer à cet événement.
 

Objectifs de la journée d'étude

• définir, analyser, comprendre les dynamiques de co-construction. Aujourd’hui, les termes de « co-construction », « concertation », « coopération », « participation », etc. sont fréquemment employés mais recouvrent des notions différentes tout en traduisant des évolutions de fonds de nos modes de décisions collectifs.
   
• aider les maisons des associations (MDA) à trouver leur place, leur posture et leur mode d’action face à ces évolutions. Il s’agit d’interroger la place des MDA dans leur fonction d’accompagnement, d’interface, de connecteur… dans les trois dimensions de la co-construction.

La thématique a été abordée autour de trois approches de la co-construction, selon les parties qui coopèrent :
 

— La dimension inter-associative – co-construction entre associations

Contexte : le secteur fait face à des tensions sur ses ressources (humaines, financières…) qui entrainent des phénomènes de concurrence entre associations. Le développement de coopérations inter-associatives est un moyen de répondre à ces enjeux par la mutualisation, l’innovation, l’auto-organisation, etc.

Mais, la coopération n’est pas innée et a besoin d’être accompagnée : comment les MDA peuvent-elles accompagner ce mouvement ?
 

— Les relations pouvoirs publics-associations – la co-construction des politiques publiques associatives

Contexte : Selon son activité, l’acteur associatif peut être plus ou moins fortement lié à l’action publique. Ces interactions ont évolué au fil du temps, et pris différentes formes allant d’une indépendance affirmée à des formes avancées de délégations ou de prestations. La notion de co-construction semble alors une dimension à explorer pour construire un cadre adapté au développement des projets. Cependant celle-ci n’apparait que récemment, au moins, dans le droit (loi ESS, 2014).

Comment co-construire entre ces mondes aux conceptions et fonctionnements si différents ? Quel peut être le rôle des acteurs de l’accompagnement dans ces relations ?
 

— Le triptyque pouvoirs publics-associations-entreprises - co-produire l’intérêt général ?

Contexte : Depuis quelques années, les frontières se floutent entre les rôles de chaque type d’acteur. Les associations, poussées par la raréfaction des moyens, recherchent une plus grande solvabilité de leurs publics ou se tournent vers partenariats avec des entreprises. Les pouvoirs publics, qui dans une recherche de réduction des déficits publics, vont de plus en plus externaliser et déléguer jusqu’aux missions clefs de leur action. Et le monde de l’entreprise développe de plus en plus d’actions tournées vers les logiques d’intérêt général ou de RSE. En atteste le récent rapport Notat ou même la loi ESS instituant le statut d’ESUS, la porosité entre ces mondes est de plus en plus palpable.

Comment et qui dessine le nouveau visage de l’intérêt général ? Quel rapport entretenir entre lucrativité et construction de l’intérêt général ? Peut-il être co-construit et à quelles conditions ?

Quel est le rôle des MDA dans l’intermédiation entre ces 3 mondes ?

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