28e Université d'automne de la Ligue des droits de l'Homme
26 novembre - 27 novembre 2022
« Luttes des femmes dans le monde et mouvements féministes »
La Ligue des droits de l'Homme (LDH) vous convie les 26 et 27 novembre 2022 à sa 28e Université d’automne sur les « luttes des femmes dans le monde et mouvements féministes », à Paris. L'objectif est d'échanger sur les évolutions de la condition des femmes et de leurs luttes dans différentes régions ainsi que sur les débats théoriques et les pratiques.

Informations

Les 26 et 27 novembre 2022,

À l'Espace Reuilly, 1 rue Riesener, 75012 Paris.

Tarifs :

  • 2 jours : 24€ pour les résidants d'IDF / 12€ pour les résidants hors d'IDF, étudiant·e·s, chômeur·euse·s, moins de 25 ans ;
  • 1 jour : 12€ pour les résidants d'IDF / 6€ pour les résidants hors d'IDF, étudiant·e·s, chômeurs·euse·s, moins de 25 ans.

Inscription

Inscription en ligne

Adresse

1 Rue Riesener, Paris, France
Espace Reuilly
75012, Paris
France

Le féminisme est plus que jamais en questions : il connaît une indéniable actualité, une diffusion mondiale, en même temps qu’il n’est jamais apparu aussi fragmenté qu’aujourd’hui. On assiste à une forte implication des féministes (avec parfois des divisions) autour de la question écologique, de la justice sociale, de l’antiracisme, des religions et de la laïcité. Si le mouvement #metoo a mis sur le devant de la scène les questions de harcèlement et de violences sexuelles ou encore de représentations des femmes dans les cultures, d’autres combats dans d’autres espaces que l’Europe ou les États-Unis ou concernant d’autres sphères de la vie sont peu ou mal connus.

En effet, les femmes sont sur plusieurs fronts à la fois : elles participent ou ont participé à de nombreuses luttes de libération, en même temps qu’elles se battent pour leurs droits dans des contextes historiques, géographiques et culturels variés.

Si l’égalité entre les femmes et les hommes n’est acquise nulle part, son principe est aujourd’hui plus largement établi dans les pays où le patriarcat comme système juridique familial a été aboli. Mais malgré ces évolutions juridiques récentes, de nombreux droits comme celui à l’avortement sont remis en cause dans plusieurs pays. La culture patriarcale reste dominante et les discriminations systémiques subies par les femmes, de même que les violences, en témoignent. Cette situation exige de porter un regard décentré sur les formes de la domination masculine et/ou patriarcale dans le monde, et sur les luttes des femmes.

De fait, dans de nombreux pays, le patriarcat est encore inscrit dans la loi, et les droits des femmes dans leur ensemble ne sont pas reconnus. En outre, la condition des femmes est aggravée par la pauvreté, les guerres et l’émergence de mouvements conservateurs, qu’ils soient religieux ou non. Si les femmes subissent des oppressions communes liées à leur condition de femme, ces oppressions s’imbriquent à d’autres inégalités ou discriminations liées à leur classe sociale, situation de minorités, origine, cultures, etc.

Par ailleurs, la place des femmes comme actrices de l’histoire est un enjeu politique. Quelle part leur est faite dans l’historiographie ? Faut-il considérer que les luttes pour les droits des femmes commencent à partir du moment où s’est forgé le concept de féminisme, ou que ces luttes pour l’égalité sont une constante de l’histoire avec des systèmes juridiques qui évoluent vers une plus grande ou une moins grande égalité ?

Programme

Samedi 26 novembre

9h30 : Ouverture et accueil par la maire du 12e arrondissement de Paris et le président de la LDH.

10h15 : Présentation du thème et de l’organisation de l’Université d'automne

10h30 - 11h30 : Table ronde « Le patriarcat, un système universel ? »

  • Qu’est-ce que le patriarcat ? Approche anthropologique et historique, par Christophe Darmangeat, maître de conférences en sciences économiques à l’université Paris Cité,
  • Si le patriarcat est universel, il n’est pas une fatalité : faire et défaire le patriarcat, par Corinne Fortier, anthropologue, chargée de recherche au CNRS et membre du laboratoire d’anthropologie sociale du collège de France,
  • Le féminisme, un universalisme ? Des féministes dans les révolutions et les luttes sociales, par Mathilde Larrère, historienne, enseignante chercheuse à l’UPEM,
  • Débat avec la salle jusqu'à 12h30.

14h - 15h15 : Table ronde « Égalité : Où en est-on ? »

  • L’évolution des systèmes juridiques et la persistance des inégalités dans la loi : une approche comparative, par Amélie Dionisi-Peyrusse, maître de conférences en droit privé à l’Université de Rouen,
  • Les inégalités et discriminations dans le travail, par Frédérique Pigeyre, professeure titulaire de la chaire « Genre, mixité, égalité femmes-hommes de l’école à l’entreprise » au Cnam,
  • Le refus de l’égalité : histoire et résurgence de l’antiféminisme, par Christine Bard, professeure d’histoire contemporaine à l’université d’Angers et membre senior de l’Institut universitaire de France,
  • Débat avec la salle jusqu'à 15h45.

16h - 17h30 : Table ronde « Le corps des femmes »

  • Arts et culture : représentation et appropriation, par Geneviève Fraisse, philosophe de la pensée féministe, directrice de recherche émérite au CNRS-CRAL-EHESS,
  • La réappropriation de leur corps par les femmes (droits sexuels et reproductifs), par Arlette Gautier, professeure émérite de sociologie à l’université de Brest-LABERS,
  • Sexe et genre : origine du concept et débats au sein du féminisme, par Fabienne Malbois, Sociologue, HETSL-HES.SO & THEMA/Université de Lausanne,
  • Débat avec la salle jusqu'à 18h.

 

Dimanche 27 novembre

9h - 10h15 : Table ronde « Révolutions, mouvements de libération et droits des femmes »

  • La question des droits des femmes dans les luttes pour la démocratie et les luttes sociales (Algérie), par Karima Ramdani, docteure en sciences politiques thèse sur « Femmes, féminités, féminismes dans l’Algérie coloniale »,
  • Femmes et guerres : l’exemple du Kurdistan, par Melike Yasar, représentante du Mouvement des femmes kurdes en Europe -TJK-E, et Camille Gicquel, traductrice,
  • Les femmes, premières victimes des fondamentalismes religieux : Afghanistan, par Shoukria Haidar, présidente de NEGAR-Soutien aux femmes d’Afghanistan,
  • Débat avec la salle jusqu'à 10h45.

11h - 12h30 : Table ronde « Débats et théories féministes dans le monde »

  • L’apport de l’Amérique latine, imbrication des rapports sociaux : lectures croisées depuis Abya Yala et le féminisme matérialiste francophone, par Jules Falquet, professeure au département de philosophie de l’université de Paris 8-St Denis,
  • Féminismes africains face aux défis du monde contemporain, Khaïra Thiam, psychologue clinicienne et Criminologue,
  • Féminismes et laïcité, par Asma Lamrabet, médecin biologiste, essayiste et conférencière,
  • Débat avec la salle jusqu'à 13h.

14h30 - 15h45 : Table ronde « Le féminisme, un universalisme ? Comment les acteurs sociaux se saisissent des enjeux portés par le féminisme ? »

  • Sophie Binet, CGT,
  • Fatima Bent, coprésidente de Lallab,
  • Anne Leclerc, Collectif national pour les droits des femmes,
  • Imane Ouelhadj, présidente de l’Unef,
  • Guissou Jahangiri, vice-présidente de la FIDH, OPEN, ASIA/Armanshahr Foundation (sous réserve),
  • Débat avec la salle jusqu'à 16h30.